Depuis la fin de l'année 2008, le Burkina Faso fait face à une sécheresse sévère dans plusieurs régions. Cette situation est aggravée par l'insécurité causée par des attaques terroristes et des violences intercommunautaires depuis 2016. Le déplacement des populations réduit l'accès à une alimentation de qualité et aux services de base, notamment en eau, hygiène et assainissement (EHA/WASH), et détériore les pratiques d'alimentation des nourrissons et des jeunes enfants, entraînant des niveaux élevés de malnutrition.
Accès à l'eau
La sécheresse et les violences réduisent les récoltes des agriculteurs. Le nombre insuffisant de forages et de robinets dans les zones rurales affecte l'accès à l'eau des villages. En 2018, seulement 16,4% de la population avait accès à l'assainissement dans la maison familiale (selon l'annuaire statistique du ministère de l'Eau et de l'Assainissement).
La réalité quotidienne
Bien que des améliorations aient été constatées grâce aux efforts de l'État et de ses partenaires, les taux de malnutrition restent les plus élevés d'Afrique subsaharienne. De plus, la faiblesse chronique de la production dans certaines régions (comme le Centre-Nord et le Nord) due aux variations climatiques fait de l'insécurité alimentaire une réalité quotidienne pour de nombreuses personnes.
Déplacements de population
Cette situation d'insécurité alimentaire, à laquelle s'ajoutent les attaques terroristes, a entraîné de nombreux déplacements de population et la fermeture de plusieurs centres de santé dans les zones de conflit. Selon OCHA, à la fin du mois de mai 2021, 1,2 million de personnes ont été déplacées, dont 61% d'enfants. Dans les zones d'insécurité, 76 centres de santé ont été fermés et 245 centres de santé ont réduit leurs services. Plus de 822 000 personnes sont affectées par cette situation.